Tuteur, maître d’apprentissage, un rôle primordial pour la réussite d’une formation par alternance
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Le tuteur ou le maître d’apprentissage tient une place essentielle dans la formation pratique de l’alternant. Il participe ainsi à la réussite d’un jeune professionnel et à l’intégration de nouveaux talents dans l’entreprise.
Choisir le bon tuteur pour l’alternant
L’entreprise qui accueille un alternant à l’obligation réglementaire de désigner un tuteur ou un maître d’apprentissage. Loin d’être une simple mise en conformité avec la loi, l’affectation d’un professionnel confirmé pour aider un nouveau salarié en formation à grandir est une chance, à la fois pour l’alternant et pour l’entreprise. C’est aussi une expérience professionnelle riche pour le tuteur lui-même.
Afin d’assurer cette mission importante, l’employeur doit choisir un salarié de l’entreprise qui justifie au moins trois ans d’expérience dans une qualification visée par l’alternant. Pour que le tutorat ait toutes les chances de porter ses fruits, une condition fondamentale est à respecter : le tuteur doit aussi être volontaire comme l’indique Céline, tutrice à la MACSF : « Il faut vraiment en avoir envie, il faut être patient et avoir de la bienveillance ».
Un accompagnement professionnel du début à la fin
Première mission du tuteur : accueillir, informer, accompagner le nouvel arrivant. C’est l’étape primordiale de l’intégration. Elle s'avère déterminante pour la réussite de l’ensemble du processus. Car même hyper-motivé, un alternant se retrouve propulsé dans un univers dont il ne connaît pas les codes. C’est pourquoi il a besoin d’un référent attentif et disponible pour se mettre en phase avec la culture de l’entreprise, bien comprendre ce que l’on attend de lui et acquérir toutes les clés du savoir-être de la vie professionnelle.
C’est vraiment la personne vers laquelle je vais me tourner quand je vais avoir une question ou quand je vais avoir un doute
Étudiante en licence pro
Une mission multi-facettes
Au-delà de l’accueil et de l’initiation à l’univers de l’entreprise, le tuteur a pour mission d’organiser concrètement l’activité de l’alternant et de l’articuler avec celle des autres salariés appelés à interagir avec lui. Le tuteur du contrat de professionnalisation veille également à la montée en compétence progressive du nouveau salarié. Pour une vision plus large du métier, il attribuera des tâches suffisamment variées qui lui permettront d’acquérir de nombreuses compétences.
La plupart des tuteurs constatent qu’accompagner un alternant est une mission engageante qui demande de bien organiser son temps, mais presque tous témoignent de l’enrichissement apporté par le regard neuf d’un alternant. « Grégoire [un jeune assistant chef de projet digital en alternance] m’apporte beaucoup d’idées. Il est force de proposition », constate Perrine S. qui ajoute : « Sur le plan personnel, j’ai grandi en management car le tutorat demande du temps et il faut apprendre à être à l’écoute ». Gaëlle D. partage un ressenti très proche : « On arrive à les faire progresser rapidement et on a envie de les voir évoluer et, si possible, de pouvoir les intégrer dans nos équipes par la suite. »
Pour aider les tuteurs à endosser leur mission et multiplier les chances de réussite pour leurs tandems avec des alternants, l’Opco Atlas propose notamment la formation « Se former pour mieux transmettre ».
Un suivi avec l’organisme de formation
Le processus de professionnalisation implique une collaboration tripartite entre l’alternant, l’entreprise et le centre de formation. Il appartient au tuteur de faire le lien. Pour cela, il doit maintenir le dialogue avec le salarié, avec des points réguliers d’échange. Il doit aussi assurer une communication fluide avec l’organisme de formation, ainsi que rendre compte à sa hiérarchie. Enfin, le tuteur est partie prenante de l’évaluation des compétences acquises par l’alternant.