L’alternance permet de suivre une formation tout en découvrant son métier sur le terrain. De bac à bac +5, les formations des métiers en assurance y sont ouvertes que ce soit sous forme de contrat d’apprentissage, de professionnalisation ou parfois de stage. Ainsi, au 31 décembre 2019, sur les 147 600 salariés des sociétés d’assurances, 5 590 étaient des alternants (dont 3 821 nouvelles embauches, un record)*. Parmi eux, Clarisse, conseillère commerciale au sein d’une agence d'assurance prépare un Master management de l’assurance. « Dès le bac, j’ai opté pour l’alternance. Ça m’a permis d’allier la théorie et la pratique, de développer mes connaissances. Mon profil est plus compétitif. Et surtout, derrière il y a aussi le salaire ! », déclare la jeune femme.

Mais quelles différences y a t-il entre les différentes formes d’alternance ?

Si vous optez pour l’alternance, vous aurez le choix entre deux types de contrat. Chacun présente des spécificités et des avantages différents.

Le contrat d’apprentissage permet d’obtenir un diplôme d’État ou un titre à finalité professionnelle. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans inclus mais des exceptions existent pour les travailleurs handicapés, sportifs de haut niveau, projets de création ou reprise d’entreprise...     .

Le contrat d’apprentissage peut être signé pour une durée de six mois à trois ans. Les apprentis passent au moins 25 % de leur temps en formation. La rémunération varie selon l’âge et progresse chaque année du contrat. Elle oscille entre 27 % et 67 % du Smic jusqu’à 20 ans et de 53 à 100 % du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé à partir de 21 ans.

Autre avantage, les apprentis majeurs bénéficient d’une aide pour financer leur permis de conduire**.

> Pour en savoir plus sur le contrat d'apprentissage, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.

Le contrat de professionnalisation, lui, délivre une qualification professionnelle reconnue (diplôme ou titre professionnel), ou un certificat de qualification professionnelle (CQP).

Il s’adresse :

• aux jeunes âgés de 16 à 25 ans ;
• aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus ;
• aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
• aux personnes bénéficiant d’un contrat unique d’insertion (CUI).                

Le contrat de professionnalisation dure entre six mois et un an mais peut aller jusqu’à trois ans. La formation théorique occupe 15 à 25 % de la durée du contrat.

La rémunération dépend du niveau de formation initiale et de l’âge. Elle est d’au moins 55 % du Smic pour les moins de 21 ans ayant un niveau inférieur au bac. Pour les 26 ans et plus, elle s’élève au moins au Smic ou à 85 % de la rémunération minimale conventionnelle ordinaire.

> Pour en savoir plus sur le contrat de professionnalisation, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.

L’alternance n’est plus limitée aux étudiants ! Depuis la loi du 5 septembre 2018, la réforme de la formation a transformé le dispositif de l’alternance : public élargi, meilleure rémunération des apprentis, assouplissement des conditions de rupture de contrat, aide à la mobilité internationale, prolongation de la durée du contrat de professionnalisation pour les publics « nouvelle chance », etc.

Ce dispositif de promotion ou reconversion par alternance (Pro-A) permet aux salariés en CDI, faiblement qualifiés, d’évoluer, se reconvertir ou maintenir leur emploi. Ce dispositif fonctionne sur le principe du contrat de professionnalisation.

> Pour en savoir plus sur le dispositif Pro-A, rendez-vous sur le site de l'OPCO Atlas.

*Chiffres de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. ** Permis B.