L’alternance, un tremplin vers l’assurance

Durée 3 min

En hausse de 37 % en 2021 par rapport à 2020*, le nombre de contrats d’apprentissage dans le privé et le public explose en France. Tous les secteurs s’engagent pour la formation des jeunes à travers ce dispositif, y compris celui de l’assurance, particulièrement dynamique dans ce domaine.

Deux jeunes hommes face à un ordinateur

« Nous recrutons des alternants en permanence et sur l’ensemble de nos métiers », indique Gilles Parmentier, responsable des Ressources humaines au sein de Thélem assurances. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2021, les sociétés d’assurances cumulaient 3 870 contrats d’apprentissages et 1 085 contrats de professionnalisation**. Les alternants représentaient 3 % de leur population salariée. Les métiers du courtage d’assurance et de réassurance, les sociétés d’assistance et les agents généraux d’assurance contribuent également largement à la formation des jeunes : ils représentent 5639 contrats d’apprentissage et de professionnalisation conclus en 2021. 

Un moyen de préparer l’avenir

Pour les jeunes, la liste des avantages de l’alternance est longue. Pendant un ou deux ans, ce dispositif leur permet d’être formés « sur le terrain » tout en étant rémunérés, en complément d’un cursus théorique diplômant. Une solution idéale pour se faire une solide expérience dans un environnement professionnel.

L’alternance – ou, si elle n’est pas possible, le stage – est aussi un moyen d’accéder à l’emploi. Dans l’assurance, l’alternance alimente une embauche sur quatre (25,7 %), soit 4 400 personnes***. « L’alternance permet de préparer le futur du secteur du courtage en formant dès aujourd’hui ceux qui incarneront le métier demain, explique Adrien Marlier, président du Syndicat des courtiers d’assurance en outre-mer Planete CSCA DROM. Le courtage n’est pas forcément un métier dans lequel un lycéen se projette mais on voit des alternants qui se prennent de passion pour ce secteur. » « Les belles réussites ne manquent pas, renchérit Gilles Parmentier. Nombreux sont les alternants qui se voient proposer un CDI et évoluent jusqu’à des postes de management. » Si l’apprentissage est avant tout perçu par les entreprises du secteur comme un moyen de faire face à leurs besoins de recrutement, c’est aussi une façon « d’avoir un regard neuf sur certains métiers, d’apporter une nouvelle dynamique à nos organisations », explique Delphine Arcis, Responsable Contrôle de gestion sociale et SIRH d’Opteven, acteur dans le domaine de l’assistance.

La motivation des alternants : critère de choix n°1

Dans les secteurs de l’assurance, de l’assistance et du courtage, les opportunités d’alternance sont nombreuses. Pour décrocher un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, « si la cohérence avec les études et le diplôme préparé est importante, il n’existe pas de profil idéal, précise Gilles Parmentier. Ce qui compte, c’est la motivation ». La maturité, la curiosité, la capacité de synthèse et de compréhension sont des qualités qui comptent aux yeux des recruteurs. « Le savoir-être est très important, ajoute Delphine Arcis. L’alternance impose à l’étudiant de développer son agilité pour passer des exigences des études à celles de l’entreprise, l’agilité est une vraie compétence aujourd’hui. Il doit également se retrouver dans les valeurs portées par l’entreprise et vice versa. »

 

*Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion

**Atlas, 2021

***Roma 22 – rapport de l’Observatoire sur les Métiers et les formations des salariés de l’Assurance (données au 31/12/2021)

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